Les premiers pas

L’astronomie doit son existence à des gens qui ont tout au long de l’Histoire, par passion et par curiosité, levé les yeux au ciel.

Une première approche de cette discipline, abordée par le côté pratique en portant un regard vers cette voûte céleste, dévoilera la magnificence de ses objets. Cette découverte commence par une simple observation à l’œil nu qui révèlera les bases de cette science ainsi qu’une meilleure compréhension de l’espace qui nous entoure et peut se prolonger, pour les plus passionnés, par l’utilisation d’instruments astronomiques parfois très puissants qui permettront d’étudier l’espace profond.

Pour bien débuter, il est préférable de savoir ce que l’on peut observer en fonction de l’instrument dont on dispose et être conseillé si un achat est envisagé, les précautions à prendre avant de regarder certains phénomènes et connaître les conditions optimales pour l’observation nocturne.

Pouvez-vous repérez la Grande Ourse? Orion?

Le premier pas en observation est d’apprendre à repérer les étoiles dans votre ciel. Une fois identifiées les constellations demeureront dans votre mémoire pour la vie.

Comme retrouvez son chemin dans une ville pouvoir se retrouver dans le ciel nécessite une carte. Dans un premier temps munissez-vous d’un cherche-étoiles ou d’une carte du ciel (comme dans la page CIEL DU MOIS) et remarquez les dates et les heures inscritent pour retrouver le ciel approprié à votre date et heure d’observation réelle.

Une fois à l’extérieur ( et muni d’une lampe de poche à diodes rouges pour éviter l’éblouissement) si vous n’êtes pas certain comment vous repérer, regardez où le Soleil se couche. C’est à peu près l’ouest.

Prenez une carte du ciel (déjà imprimée) ou le cheche-étoile et tenez-le au dessus de votre tête et comparez avec le ciel. Les constellations dans le ciel sont beaucoup plus grandes en comparaison de leurs dimensions sur la carte ou le cherche-étoiles.

Les étoiles sur les bords de la carte sont près de l’horizon tandis que celle du centre sont au-dessus de votre tête soit au zénith.

Commencer par repérer des constellations comme la Grande Ourse (en tout temps), le Triangle d’été (composé par Véga, Déneb et Altaïr) ou Orion (en hiver).

Information! Les descriptions suivantes sont grandement inspirées du livre de Monsieur Jean Vallières: Initiation à l’Astronomie de la Collection Neurones en Loisir parue en 1977.

Les points de repère

Voici trois points de repère afin de se reconnaître plus facilement lors des premières observations. En effet par un soir clair et sans Lune il peut être difficile de s’y retrouver parmis tant d’étoiles.

1) LA GRANDE OURSE:

La constellation de la Grande Ourse, la mieux connue de toutes, permet de trouver l’étoile Polaire en prolongeant les deux étoiles de garde. Le W ou le M formé par la constellation de Cassiopée est opposé à la Grande Ourse à partir de la Polaire. En prolongeant l’arc de cercle formé par le manche du chaudron, on tombe sur Arcturus dans le Bouvier et Spica dans la Vierge.

La Grande Ourse

 

2) LE TRIANGLE D’ÉTÉ

En été les premières étoiles qui apparaissent au crépuscules près du Zénith sont

de la Lyre, Altair dans l’Aigle et Déneb dans le Cygne. Elles forment entre elles un triangle facile à repérer.

Le triangle d'été
Survolez avec la souris pour plus de détails le Triangle d’été.
Le Triangle d'été
Photo Daniel Fafard

3) HEXAGONE D’HIVER

Le ciel d’hiver vaut le peine de braver le froid. En hiver, Orion est situé à mi-chemin entre l’horizon sud et le Zénith. Autour d’Orion, dans une région relativement compacte du ciel, on retrouve sept étoiles de première grandeur. L’étoile Bételgeuse est au centre d’un grand hexagone formé par les étoiles Sirius, Rigel, Aldébaran, Capella, Pollux et Procyon.

L'hexagone d'hiver

L’oeil nu

Si vous avez une bonne vue, n’hésitez à vous lancer à la conquête du ciel. En effet, il est possible de distinguer sur la sphère céleste, par une nuit limpide et sans lune, environ 3 000 étoiles. Surtout pas de lumière, seulement une lampe teintée rouge pour lire une carte du ciel au besoin. Car sinon, il faut de nouveau attendre un moment avant de voir toutes les étoiles. Pour faire une observation inoubliable, il faut que vous soyez au moins à 100 km d’une grande ville pour observer la voie lactée.

Voici ce que l’on peut observer à l’oeil nu:

Le Soleil et les éclipses de soleil:

Attention, il est dangeureux pour la vue de fixer le soleil. IL vous faut une protection. Des filtres appropriés sont nécessaires. Certaines grosses taches solaires peuvent être visibles sans téléscopes. Tant qu’aux éclipses de soleil il s’agit d’un phénomène assez rare. Il est souvent nécessaire de se déplacer pour l’observer.

La Lune et les éclipses de lune:
Vous pourrez voir des parties claires et des taches sombres appelés mers. A la nouvelle Lune ne manquez pas d’observer la lumière cendrée qui est en fait le clair de Terre sur la partie non éclairée de la Lune.
Les éclipses de Lune sont moins spectaculaires que celles du Soleil mais plus fréquentes. Le Lune prend alors une teinte rouge sombre. Pas de protection nécessaire!

P.S. Le phénomène des phases lunaires est à l’inverse pour une personne qui serait sur la Lune. Quand c’est la pleine Lune sur la Terre c’est la nouvelle Terre sur la Lune.

Les étoiles:
Les étoiles scintillent. Ceci est provoqué par la turbulence atmosphérique. Plusieurs sont blanches mais les plus brillantes offrent des couleurs comme Rigel: bleu, Antarès: rouge, Capella: jaune.

Cliquez ici pour la liste et les détails des 15 étoiles les plus brillantes du ciel: 15 étoiles les plus brillantes.

Les planètes:
Si vous observez une étoile très brillante qui n’est pas sur les cartes il est très probable qu’il s’agisse d’une planète. Les planètes ne scintillent pas. Leurs lumières est réfléchis et non émises. Celles qui sont visible à l’oeil nu sont Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Vénus, astre le plus brillant après le Soleil et la Lune, est tantôt étoile du soir ou tantôt étoile du matin.

La Voie Lactée:
En été et en automne , la Voie Lactée est visible comme une bande luminescente traversant le ciel d’un horizon à l’autre. La voie Lactée est le nom et l’aspect que prend notre galaxie vue de la Terre. Une paire de jumelle suffit pour montrer qu’elle est en fait composée d’une multitude d’étoiles.

Les aurores boréales:
Sous les latitudes nordiques, les aurores boréales sont relativement fréquentes. Provoquées par l’interaction entre les particules chargées du vent solaire et la haute atmosphère, les aurores se produisent principalement dans les régions proches des pôles magnétiques.
La rencontre des particules avec les molécules d’air raréfié provoque une luminescence qui prend la forme de rideaux ondulants. Elles sont parfois colorées.

Les comètes:
Il est rare de pouvoir observer des comètes à l’oeil nu. En moyenne une à tous les trois ou quatre ans. En passant près du Soleil ces espèces de gros cailloux voient leurs gaz décongelés et repousser en arrière par la pression de leur propre lumière, ce qui forme souvent de magnifiques queues.

Les étoiles filantes:
C’est un cailloux provenant de l’espace qui rentre dans notre atmosphère à une vitesse de l’ordre de 50 km par seconde. Il se consume par la chaleur causée par la friction de l’air en devenant lumineux. Certains laisse une trainée lumineuse. Il y a beaucoup de pluie d’étoiles filantes mais certaines sont plus importantes que d’autres.

Cliquez ici pour la liste et les détails des principales pluies d’étoiles filantes: Principales pluies d’étoiles filantes.

Amas stellaire et nébuleuse:
Sans l’aide d’instrument, il est possible de voir plusieurs amas d’étoiles, nébuleuses et galaxies par une nuit sans Lune. On peut en trouver l’emplacement dans le ciel à l’aide des cartes dans la page CIEL DU MOIS.

Les Pléiades (M45): (préférable aux jumelles)

Amas stellaire deux fois plus étendu que la pleine Lune, visible en automne et en hiver dans la constellation du Taureau. Un oeil parfait peut y compter sept étoiles.

La grande nébuleuse d’Orion (M42): (préférable aux jumelles)

Nébuleuse diffeuse gazeuse de même étendue que la pleine Lune, visible en hiver et au printemps juste en dessous des trois étoiles enlignées de la ceinture d’Orion.

La grande galaxie d’Andromède (M31): (préférable aux jumelles)

Galaxie géante spirale située à 2 millions d’années-lumières et visible en automne et en hiver dans la constellation d’Andromède comme une tache allongée deux fois plus étendue que la pleine Lune.

Amas double de Persée (NGC869-NGC884): (préférable aux jumelles)

Il s’agit de deux taches diffuses plus petite que la pleine Lune, se touchant, visible en été, autonme et en hiver dans la constellation de Persée.

L’amas globulaire d’Hercule (M13): (préférable aux jumelles)

Petit et faible de 5e magnitude, visible au printemps et en été dans la constellation d’Hercule.

Les étoiles variables: (préférable aux jumelles)

Une étoile variable est une étoile dont la luminosité varie.
Alors que la plupart des étoiles sont de luminosité presque constante, la luminosité de certaines étoiles varie de façon perceptible sur des périodes de temps beaucoup plus courtes.
Algol (β Persei) est une étoile variable à éclipses de la constellation de Persée, de magnitude 2, qui varie périodiquement tous les 2 jours et 21 heures environ. Algol a un compagnon sombre qui l’occulte et est responsable de sa baisse de luminosité, il s’agit donc d’une binaire à éclipses. La distance qui nous sépare d’Algol est de 92,8 années-lumière.

Aux jumelles

Les jumelles sont très utiles lorsque l’on souhaite observer des objets suffisamment lumineux mais très étendus. Leur faible grossissement permet en effet de scruter un large champ du ciel tout en collectant plus de lumière qu’à l’œil nu.

Avec une paire de jumelles on peut tenter d’observer tous les objets décrits dans la section OEIL NU à l’exception du Soleil.

Grâce à elles il est possible de discerner la forme des cratères lunaires. Mais surtout, et malgré la distance qui nous sépare de la Lune, on peut observer le relief de ces cratères le long du terminateur, la ligne de séparation entre la partie éclairée et la partie obscure de la Lune.

L’impression de relief est restituée par les jeux d’ombre et de lumière dans cette zone de la Lune où la lumière du Soleil est rasante. Ce spectacle, par sa facilité d’accès, constitue une bonne introduction à l’observation des astres.

Les étoiles demeurent ponctuelles mais les planètes commencent à montrer des formes. Ne manquez pas d’observer Jupiter. Vous distinguerez les quatres satellites que Galilée a découvert en 1609. Parfois on en voit deux, trois ou quatre selon que les lunes sont devant ou derrière Jupiter.

Voici quelques objets que vous pourrer observer avec des jumelles et qui vous offriront un beau spectacle.

  • La Lune et ses cratères
  • La nébuleuse d’Orion
  • L’Amas des Pléiades
  • La Galaxie d’Andromède
  • Les satellites de Jupiter (jumelles stabilisées)

Visitez la page À OBSERVER AUX JUMELLES pour une liste plus exhaustive d’objets à observer aux jumelles.

Visitez la page LES INSTRUMENTS d’observation pour le choix des jumelles.

P.S. Il est important de stabiliser les jumelles sur un bon trépied pour bien apprécier ce que l’on regarde.

Au télescope

Ce que l’on voit avec un télescope moyen ( 6 pouces ou 150 mm) et des grossisements de 40 à 200 fois:

  • La Lune et ses cratères, montagnes, rainures.
  • Les disques planétaires sont très petits.
  • Mercure et Vénus montrent leurs phases changeantes.
  • Mars est une planète difficile à observer. A certaines oppositions favorables on pourra observer ses calottes polaires.
  • Jupiter montre au moins six bandes et la fameuse tache rouge ainsi que ses quatre gros satellites.
  • Les anneaux de Saturne apparaissent bien séparées.
  • Une étoile demeure un point mais elles sont beaucoup plus brillantes et nombreuses.
  • Objets diffus comnme les amas stellaires, nébuleuses et galaxies par un soir sans Lune et loin de la ville. La nébuleuse d’Orion M42 et Andromède M31.

Visitez la page LES INSTRUMENTS pour une description sommaire des différents instruments d’observation.

Une fois que vous aurez apprivoisé le ciel et réussi à reconnaître les principales constellations, localisé certains objets du ciel, vous aurez sûrement le goût d’aller plus loin dans ce loisir passionnant et combien enrichissant qu’est l’astronomie amateur.

BON CIEL!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Close